Après avoir découvert New-York, roulé quelques centaines de kilomètres vers Saratoga Spring à la recherche des Citroenistes US, Niko va assister à la plus grande concentration de Citroen du continent américain.

Retrouvez le podcast audio de cet article à la fin de cette page

Episode 1 : Le rêve américain de Road-Story 

Episode 2 : Un soir à New York en Chevrolet Suburban

Episode 4 : road-trip-usa-4-rencontre-avec-les-americains-fous-de-citroe.

Welcome 

Le panneau à l’entrée du site est clair : nous sommes attendus. Et plus qu’on aurait pu l’imaginer. Non seulement il fait beau, tout le monde est de bonne humeur, mais le nombre de voitures présentes à l’ouverture de la journée est surprenant. Je me rends compte que la journée d’hier n’était qu’un échantillon de ce qui nous attend aujourd’hui. Des chevrons à perte de vue et des ricains souriants, partout. 

Where is Kim? 

Ma première mission, avant de faire le tour de l’exposition est de retrouver Kim. En partant de Normandie on m’a confié un rétroviseur de DS pour lui. Après avoir eu toutes les peines du monde à passer la douane avec ça, les pièces automobiles étant interdites dans les bagages en direction des USA, je me dois maintenant de livrer le colis. Ici tout le monde se connaît et tout le monde connaît Kim. Première rencontre de la journée, le gars est super sympa et roule en Visa à New York !! Une voiture immatriculée à NYC mais qui conserve son immatriculation d’origine dans le Calvados. On vous en parle dans un prochain épisode. 

Une XM pas comme les autres 

En traînant dans l’allée centrale, je tombe sur une XM “CXA XM Vitesse”. Après le retrait des Etats-Unis, la direction de Citroën laisse derrière elle une petite frange de passionnés de la marque. Parmi eux, un passionné hollandais, qui décide de reprendre à son compte l’importation des véhicules de la marque. Problème, la marque voit d’un très mauvais oeil cette importation sauvage et le fait savoir. Notre importateur décide donc de débaptiser les voitures en leur retirant les chevrons sur la calandre. Après avoir importé la CX, il s’attaque ensuite à la XM. C’est la première fois que j’en vois une en vrai. Les différences avec une vraie XM sont minimes. Mais sachez par exemple que les phares avant sont remplacés par des optiques de Pontiac homologuées aux Etats-Unis. Les seuls phares disponibles dans la production US qui puissent rentrer dans le logement sans trop dénaturer le regard de la berline française. Tout juste remarque-t-on la présence d’une petite baguette sous le phare pour l’ajuster à la carrosserie. 

Des Peugeot aussi ! 

Dans le même genre, je vois au fond du parking, une rangée de Citroën pas comme les autres, puisqu’il s’agit de Peugeot. En effet, même si les chevrons sont rois ici, le Lion est tout de même toléré, et bien représenté. La Peugeot 405 MI16 version US a ce petit quelque chose en plus qui en fait un objet hautement désirable. En plus d’un équipement royal, elle dispose des traditionnels gros pare-chocs, des rappels de clignotants et de ces inscriptions latérales Twin Cam”. La 405 connaîtra une carrière très discrète outre-atlantique, mais tout le monde ne l’a pas oublié. Notre propriétaire est très fier de son auto, dont il salue le confort, la fiabilité et la tenue de route. 

Ca reste en France ! 

Alors que je suis en train d’échanger longuement avec mon nouveau pote Gary Magwood (on en parle dans le prochain épisode), je le quitte pour rejoindre la “table des frenchies” et mon ami Hervé Katz. Depuis une heure ou deux j’ai repéré un curieux manège. Au fond du restaurant, une liste d’objets Citroën, visiblement en vente, attise ma curiosité. Devant chaque pièce, un papier sur lequel vous devez remplir votre nom et votre prix. Ce sont les enchères du Rendez-Vous Citroën. Toutes les cinq minutes, les gens se lèvent, vont ajuster leur prix, retournent s’asseoir, avant qu’un autre raye leur mise pour écrire la leur. Mon Hervé a repéré une magnifique photo encadrée résumant à elle seule la présence de Citroën aux Etats-Unis.

A l’époque où la plus européenne des villes américaines absorbait une grande partie des ventes de DS aux USA dans les années 60/70. La photo représente l'entrepôt en briques des ateliers de la concession de Brooklyn. Un endroit qui, longtemps après le départ de Citroën aux USA gardera les stigmates de l’enseigne. Aujourd’hui la gentrification a définitivement fait disparaître ce morceau d’histoire. Au micro un organisateur annonce le résultat des enchères. Hervé remporte la photo sous les applaudissements des ricains qui n’en reviennent toujours pas qu’on ai pu traverser l’Atlantique pour aller voir...des Citroën. Je me lève et je gueule “ça reste en France!” ce qui est complétement con vu qu’on y est pas. Tout le monde se marre, l’amérique nous réserve encore de belles surprises. Mais ça ce sera dans le prochain épisode. 

Nicolas Laperruque 

Merci à Hervé Katz

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