Vous avez surement déjà entendu parler de la Vodka frelatée russe, qu’il faut mieux éviter de boire. Mais l’alcool russe n’est pas le seul liquide produit localement dont il faut se méfier. La preuve avec cette incroyable histoire d’une filière qui produisait chaque mois des milliers de bidons d’huile moteur frelatés pour empocher des millions d’euros chaque mois. 

La contrefaçon, sport national russe 

C’est bien connu, la “Mère Russie” est une terre d’opportunités. Autrement dit, tous les trafics sont possibles, si vous n’avez pas peur de mourir. La contrefaçon est devenue un sport national. Les marchés regorgent d’articles de mode, de téléphones portables ou de pièces automobiles contrefaites. Mais il reste encore de bons filons pour devenir riche en peu de temps, comme l’indique cette histoire d’huiles frelatées. 

Plusieurs usines d’huiles 

Ce sont deux jeunes entrepreneurs moscovites qui ont réussi à développer une véritable entreprise spécialisée dans la contrefaçon d’huile moteur. Au total, quatre sites stockaient et conditionnaient cette fausse huile moteur dans des bidons semblables à ceux qu’on achète dans le commerce. Ces bidons étaient vendus sous les plus grandes marques d’huiles comme Shell, Mobil, Elf, Castrol, BP, Elf ou Liqui Moly. D’autres bidons étaient carrément badgés BMW, Volkswagen, Ford, Toyota, Mazda, Nissan ou GM.

Made in Biélorussie 

Cette huile était importée de Biélorussie puis envoyée dans les entrepôts russes. Evidemment, cette huile n’avait aucune des qualités d’une véritable huile moteur. De nombreux cas de casse moteur ont défrayé la chronique en russie suite à l’utilisation de ces huiles moteur. Souvent vendues à des prix défiant toute concurrence dans des petits magasins ou sur des marchés, ces huiles ont inondé les pays de l’Est pendant des mois, provoquant de nombreux dégâts. Les bidons saisis par la police étaient destinés à être vendus sur des salons de pièces automobiles de la région Moscovite. 

Profits maximum 

Pour les trafiquants, l’opération était très rentable. D’autant plus que la fausse huile, était achetée à très bas prix et mise en bidons par des travailleurs sans papiers payés à coups de lance-pierre. On estime le bénéfice pour les trafiquants à environ 14 millions de dollars mensuels !

Nicolas Laperruque 

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