08 juillet 2020

Essais spécial Japon, EP1 : le Nissan Juke IG-T 117, est il toujours turbulent? 

Nous entamons avec  le Juke une série d'essais de Japonaises, cet été sur Road-Story.  Sur le marché très animé du petit SUV urbain, dominé par les Peugeot 2008 et Renault Captur, le premier Nissan Juke faisait tout pour se démarquer. Le turbulent Japonais revient sous la forme d’une nouvelle génération, plus pratique, plus habitable et plus confortable. Mais est-il toujours le rebelle de la bande? 

Retrouvez la version audio ( Podcast de cet article à la fin de cette page )

On aime ou on déteste 

Le premier Juke avait surpris son monde avec un physique pour le moins clivant. Toujours est il que depuis son lancement en 2010, il a largement réussi le pari d’un look décalé. Les amoureux sont aussi nombreux que les détracteurs, mais une chose est sûre, il ne laissait personne indifférent, ce qui devient rare de nos jours. Le bilan est flatteur avec 1.5 millions de juke vendus en neuf ans. Mais la relève se faisait attendre. 

Moins clivant, plus pratique 

En découvrant ce nouveau Juke, la première chose qui saute aux yeux tient dans l’habitabilité. Ce Juke grandit, s’étire, s’épaissit, au bénéfice des côtes intérieures. En adoptant la plate-forme d’un Captur, il cherche à convaincre les petites familles. En terme de style, cela reste un Juke, même si les traits semblent s’adoucir. Mais à l’intérieur, tout change. 

Un habitacle coloré 

Dans notre version N-Design, le Juke adopte un habitacle recouvert de couleur. Un rouge orangé du plus bel effet recouvre tableau de bord et contre-portes. Ca change du sempiternel noir et ça apporte un vrai plus en matière de présentation. De la couleur bienvenue et en adéquation avec le caractère ludique de l’engin. La conduite assistée ProPilot recolle au marché toujours plus friand d’aides à la conduite. L’aide au freinage d’urgence avec détection de piétons sera rassurante tandis que le maintien dans la ligne se montre à la fois intrusif et désagréable. C’est le lot de la plupart des voitures du marché. Nous partons direction la Normandie, après avoir désactivé le dispositif, on est pas des robots bordel ! 

Musique maestro ! 

Ici l’expression n’est pas galvaudée. Le Juke adopte un système Bose Personal Plus. Le dispositif consiste en un système audio équipé de huit haut-parleurs dont deux sont situés dans chaque appuie-tête avant. A l’usage ça fait le boulot avec un son convaincant, et ça impressionne la belle blonde qui m’accompagne. C’est déjà ça de pris. Si je lui met pas du Sardou, c’est gagné. Je suis moins fan du GPS qui cherche absolument à me faire sortir de l’autoroute malgré les bons réglages. Comme souvent, il devient urgent de connecter votre smartphone pour bénéficier de waze ou de maps. Et ça, le Juke sait faire avec son écran lisible et intuitif. 

Vous appréciez un peu de rudesse? 

Au départ de Paris, j’arrive à charger toutes les valises d’une blonde dans le coffre du petit Nissan. C’est une belle performance, obtenue grâce à un double plancher astucieux et un volume en hausse avec 422 litres. Côté confort, la première impression est positive avec des sièges bien étudiés et surtout une position de conduite optimale. Passé les premiers kilomètres, je devine sans regarder la fiche technique que notre modèle est chaussé en 19 pouces. C’est joli certes, mais cela ne sert pas le confort. Les raccords de l’autoroute ne posent pas de problème mais une fois sur le réseau secondaire, la fermeté de l’ensemble gagnerait à se détendre un peu. Rien de rédhibitoire, c’est aussi le prix à payer je pense de notre finition sportive et design. Mais le Juke possède il les qualités de ses défauts? 

L’orage

Sur ce point, le comportement routier de notre engin ne souffre d’aucune critique. Le châssis est incisif. On va vite avoir l’occasion de se rendre compte que la tenue de route est bonne sur le mouillé. Quand je dis “sur le mouillé”, c’est vraiment ça. Au niveau de Rouen, l’A13 se recouvre en quelques secondes d’une épaisse couche de flotte. La visibilité est nulle, le bitume n’est plus qu’un vague souvenir sous plusieurs centimètres d’eau. “Ca va durer 2 minutes, c’est une grosse averse” dis je à ma passagère. En vrai, cet orage d’une violence inouïe durera 3 heures. Je peux donc vous l’affirmer, le Juke tient bien la route, mais il nage aussi comme un poisson dans l’eau. 

Mou du genoux 

Les jours suivant, avec des parcours alternant routes nationales et petites départementales, le Juke confirme cette bonne impression. Les plus exigeants pourraient regretter une direction un poil trop souple, mais ce serait pinailler. Le train avant est rivé au sol, le train arrière accompagne gentiment le mouvement en sortie de courbe, rien à redire. Vous le sentez venir le “oui, mais” ? Vous avez raison. Ce châssis mériterait un moteur plus nerveux. A bas régime, il fait illusion, mais il manque cruellement d’allonge. Passé 3500 t/mn, tout le monde descend, il n’y a plus rien à voir. La boîte manuelle n’est pas désagréable, incitant à rétrograder pour relancer l’engin, au détriment de la consommation. 

Bilan de la semaine 

Premier enseignement, l’ambiance incomparable du Juke est toujours présente dans cette seconde génération. Deuxième enseignement, la présentation intérieure vraiment sympa, l’équipement de cette version haut de gamme, la qualité de l’ensemble sauront séduire. Avec un habitacle et un coffre plus accueillants, le Juke saura séduire une clientèle plus large que son prédécesseur, sans trop sacrifier au style. 
Les seuls défauts sont son moteur qui pourra décevoir les conducteurs cherchant à exploiter les qualités dynamiques de l’ensemble et de fréquents à coups désagréables en conduite urbaine. Malgré une conduite franchement pas écolo, je termine la semaine sous les 8 litres, ce qui me semble très correct. Une utilisation normale devrait se solder par un appétit sous les 7 litres. Reste l’essentiel, le Juke devient plus vivable sans perdre son ame de petit SUV original. 

Photos : Nicolas Laperruque

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Réalisation vidéo : Jack Stouvenin 
 

Modèle essayé : Nissan Juke DIG-T 117 BVM 
Finition N-DESIGN 
Options :  Jantes 19'' + Pack Techno + Nissan Connect   

Moteur : 3 cylindres essence, injection directe, 999 cm3
Puissance : 117 ch 
Puissance fiscale : 6 cv
Longueur : 4.21 m
Largeur : 1.60 m
Empattement : 2.64 m 
Réservoir : 46 liltres 
Poids à vide : 1182 kg 

Vitesse maxi : 180 km/h
0 à 100 km/h : 10,4 s
Consommation constructeur : 
Cycle urbain : 5,6 L/100km
Extra urbain : 4,5 L/100km
Mixte : 4,9 L/100km 
Emission de CO2 : 115 g/km

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