03 mars 2020

Salon de Genève : le luxe avec Bugatti, Porsche, Bentley, Koenigsegg, McLaren...

Pluie de nouveautés chez les constructeurs premium : Alfa Romeo, Alpine, Aston Martin, Audi, Bentley, Bugatti, Cupra, Koenigsegg, McLaren, Morgan, Porsche... Après les généralistes, place au luxe et à la démesure.

 

Alfa Romeo : le retour des Gran Turismo Alleggerita

La marque au trèfle frappe fort en dévoilant non pas une, mais deux versions (très) musclées de sa berline Giulia. L’acronyme GTA disparu depuis les 147 et 156 fait son grand retour, sous la forme d’une série limitée. La Giulia GTA adopte des boucliers spécifiques, développés grâce à l'expérience acquise cette année en Formule 1. Pour le reste, les changements restent anecdotiques. Le V6 biturbo de 2,9l gagne en puissance. Il passe de 510 à 540 ch. Le 0 à 100 km/h se fait également plus rapidement, en 3,6 secondes.

Pour aller plus loin dans la démesure, Alfa Romeo a élaboré une version encore plus hardcore : la GTAm. Elle reprend les codes stylistiques de la GTA, mais se voit affublée de boucliers spécifiques, de vitres en polycarbonate, de trains roulants spéciaux, et d’un immense aileron. Dans l’habitacle, l’intérieur a été totalement vidé. Les sièges avant sont des monoblocs en carbone, tandis que la banquette arrière a disparu, remplacée par un arceau cage. Le carbone est omniprésent, que ce soit sur le toit, l'arbre de transmission, les passages de roue ou encore le pare-chocs avant. Côté poids, cela en est presque décevant : seulement une centaine de kilos de gagnés sur la balance par rapport à une Giulia QV.

Alfa Romeo ne produira que 500 exemplaires de ses GTA et GTAm, toutes deux homologuées route. Les prix n'ont pas encore été annoncés.

 

Alpine : palette de couleurs pour l’A110

La berlinette française prend des couleurs. Désormais, chaque année aura sa teinte. Nommée Color Edition, cette série limitée changera de couleur tous les ans. 2020 inaugure cette série avec un Jaune Tournesol non métallisé. Disponible uniquement sur l’A110 S de 292 ch, l’édition spéciale se retrouvera également à l’intérieur de l’habitacle. Diverses touches de jaune se retrouveront sur les logos plaqués sur les dossiers des sièges, sur le repère central du volant, ou encore dans les contreportes. Une plaque non numérotée, puisque seulement limitée dans le temps, fait son apparition sur la console centrale. Prix de base ? 71 000 euros, soit 4 500 euros de plus qu’une A110 S de série.

Deuxième nouveauté moins tape à l’œil : une version « confort » de l’A110, baptisée Légende GT. Pour se différencier de ses consœurs, cette série limitée à 400 exemplaires pourra compter sur une teinte Argent Mercure, alliée à des jantes couleur Or pâle et des feux arrière grisés. À l’intérieur, les seuils de portes deviennent rétro-éclairés, et les sièges adoptent une couleur ambrée. Nouveauté avec cette édition : l’apparition d’un espace de rangement recouvert de cuir entre les sièges. Alpine sort également une ligne de bagages spécifiques, assortis au cuir de cette série limitée. L’A110 Légende GT est disponible pour 69 300 euros.

 

Aston Martin : la chasse aux Speedster

Chose promise, chose due, Aston Martin dévoile sa sportive biplace. Son petit nom : la V12 Speedster. Les Ferrari Monza SP2 et McLaren Elva peuvent aller se rhabiller, la marque de Gaydon a présenté ce mardi sa barquette, qui se veut aussi exclusive que performante.

Côté esthétique, la radicale anglaise puise son inspiration dans sa grande sœur V8 Vantage. On y retrouve notamment la calandre et le bandeau lumineux arrière de la petite Aston. Le capot arbore désormais une large prise d'air, ainsi que des extracteurs, pour permettre au V12 emprunté à la DBS Superleggera de respirer. Un ponton central sépare les deux sièges. L’intérieur se veut spartiate, dénué d’écrans… et de pare-brise. Le carénage derrière les appuie-têtes abrite un espace de rangement. Dans ce qui fait office d’habitacle, l'ambiance est minimaliste, mais sportive et luxueuse à souhait, avec du carbone, du cuir, de l’alcantara et de l’aluminium. Face au passager, un sac de cuir amovible remplace la traditionnelle boîte à gants.

Digne héritière des DB3S, DBR1 et CC100, la V12 Speedster a été conçue en à peine plus d’un an. Sous le capot de la belle anglaise, on retrouve le V12 5,2l biturbo maison. La puissance serait de l’ordre de 700 ch et 753Nm de couple, envoyés directement aux roues arrière via une boîte automatique à huit rapports et un différentiel à glissement limité. Le poids de l’engin n’a pas encore été communiqué par la marque, mais cette dernière annonce un 0 à 100 km/h réalisé en 3,5s, pour une vitesse de pointe limitée à 300 km/h.

Le modèle de présentation a été entièrement réalisé par le département de personnalisation maison Q. Inspirée par l'avion de chasse McDonnell Douglas F/A-18 Hornet, la V12 Speedster se pare d’une teinte de carrosserie grise, combinée à une sellerie noire rehaussée de détails rouges. Le chasseur américain est d’ailleurs dessiné à plusieurs endroits de l'habitacle. Côté production, 88 exemplaires devraient sortir de l’usine de Gaydon, tous personnalisés selon les désidératas des clients. Seul le prix pour le marché américain a été communiqué : 950.000$ - soit 849.000 euros. Premières livraisons prévues début 2021.

On l’attendait aussi, Aston Martin profite du Salon de Genève pour décapsuler sa petite sportive. La V8 Vantage Roadster hérite du même V8 de 4 litres d’origine AMG que son homologue coupé. Elle devrait être commercialisée dès le printemps. Côté tarif, la version dénudée s'affichera 8% plus chère que la version coupé.

 

Audi : la fête du Sportback

Alors que la Golf 8 se fait désirer, ses cousines profitent de l’arrivée des beaux jours pour se dévoiler. Après les Léon et Octavia, c’est au tour de la compacte premium d’être présentée.

Côté design, les changements ne sont pas révolutionnaires. Les ailes deviennent plus marquées, et le bouclier avant massif présente d’énormes entrées d’air sur la sportive S3. Le principal changement se trouve au niveau des feux, plus fins. Dans l’habitacle par contre, le design est en rupture avec les dernières productions d’Ingolstadt. Si la version trois portes n’est pas reconduite, le modèle Sedan devrait quant à lui suivre cet automne.

Le SUV électrique E-Tron profite du Salon de Genève pour gagner en watts. Audi ajoute une version S à la gamme de l'E-Tron. Entraîné par 3 moteurs électriques, le SUV développe une puissance combinée pouvant atteindre les 503 ch. Autre nouveauté dans la gamme, la version Sportback, qui n’est rien d’autre que la version coupé du SUV. Dans la découpe, le E-Tron perd un petit centimètre en hauteur (1,62 m). Côté aérodynamisme, le coupé est plus fluide, et permet une autonomie supplémentaire de 10 kms. Il fallait s’y attendre, en coupant une partie de la voiture, Audi enlève quelques dm3 au niveau du coffre (-45 dm3).

Le conducteur peut modifier à sa guise le caractère des deux modèles électriques via sept modes différents : confort, auto, dynamique, efficience, individuel, tout-terrain et hors-piste. De série, les E-Tron S et E-Tron S Sportback recevront la suspension pneumatique avec amortisseurs adaptatifs, ainsi que le système de freinage électrohydraulique « by-wire ». Ce système intelligent permet au SUV de récupérer jusqu’à 270 kW de puissance. Soit plus qu’une Formula E, qui ne récupère « que » 250 kW. Les E-Tron S seront dotés de série de jantes de 20 pouces, avec la possibilité de grimper jusqu’à 22.

 

Bentley : place à un élégant spider

Après une vidéo teaser, Bentley dévoile sa dernière création, en partenariat avec Mulliner. Le carrossier s’est inspiré du concept EXP 100 GT pour créer la Bacalar. Une appellation qui sent bon le soleil, puisque Bacalar est le nom d’une lagune mexicaine donnant sur la mer des Caraïbes. Entièrement construit à la main, le cabriolet devient le plus exclusif de la marque, avec une production ultra-limitée. Cette stricte deux places est basée sur la Continental GTC (afin de réduire les coûts). Pour recouvrir l’espace initialement alloué aux places arrière, un immense couvre-capote a du être installé. Limitée à seulement 12 exemplaires, cette œuvre d’art ne reprend quasiment aucune pièce de carrosserie de sa grande sœur Continental. Son design affûté est directement inspiré du concept-car EXP 100 GT dévoilé à l’occasion du centenaire de la marque, présenté il y a quelques semaines à Paris lors du Festival Automobile International. Ce dernier avait d’ailleurs décroché le prix de plus beau concept-car de l’année.

Sous le (très) long capot, Bentley y a placé son fameux W12 de 6,0l, développant ici la bagatelle de 659 ch (contre 635 pour la Continental GT). Bentley n’a pas encore communiqué sur le tarif de la belle, mais il faut s’attendre à une addition plus que salée. Le prix de l’exclusivité…

 

BMW : diesel et électrique

Le constructeur bavarois profite du GIMS pour dévoiler les versions musclées de ses Série 3 berline et break. La M340d xDrive hérite donc du 6 cylindres en ligne de 340 ch et 770 Nm, associé à une transmission intégrale et à une boîte de vitesse Steptronic Sport à 8 rapports.

Une microhybridation de 48V vient apporter un boost éphémère de 11 ch. Grâce à l’alternodémarreur, le bloc thermique peut se mettre plus souvent en veille. De quoi gagner de la puissance, tout en réduisant la consommation (passage de 5,3 à 5,8 l/100 km en cycle normalisé). La marque allemande n’a pas oublié d’adapter le châssis. Une direction à démultiplication variable fait son apparition, le freinage a été revu, et un différentiel estampillés Sport M a été installé. L’exercice du 0 à 100 km/h est bouclé en 4,6 s pour la berline, et en 4,8 s pour le break Touring.

L’offensive électrique de BMW est en marche. Cette année devrait voir arriver l’iX3. Avant cela, la marque munichoise profite de sa conférence de presse pour dévoiler l'i4 Concept. Ce concept-car préfigure une Série 4 Gran Coupé entièrement électrique. Le Concept i4 est animé par un moteur électrique capable de fournir 530 ch. De quoi propulser la voiture de 0 à 100 km/h en 4 secondes environ. En outre, l'auto est équipée d'une batterie de 80 kWh, permettant de parcourir une distance de 600 kms. La version de série doit entrer en production dès l'année prochaine.

 

Bugatti : la Chiron à l'assaut de la piste

Vous trouvez la Chiron trop sage, pas assez sportive ? La marque de Molsheim a semble-t-il trouvé une solution pour satisfaire les clients les plus exigeants. Après les Divo et autre Centodieci, voici une nouvelle série spéciale baptisée Chiron Pur Sport. Qu’est ce qui change par rapport à son homologue standard ? Déjà, la Pur Sport a fait une (petite) cure d’amincissement : une cinquantaine de kilos en moins. C’est mieux que les 18 de la Chiron Sport, mais le bébé reste quand même lourd : 1 945 kgs sur la balance ! Pour lui permettre de prendre un virage, les ingénieurs de Bugatti ont élargi les prises d’airs du bouclier avant, la partie inférieure de la calandre, et lui ont collé un aileron démesurément grand. Cet appendice (particulièrement disgracieux) mesure 1,90 m de large ! Le spoiler est fixe, de quoi grappiller encore quelques kilos par rapport à l’aileron mobile à pistons hydrauliques. Le diffuseur a également été revu, et abrite désormais deux sorties d’échappement en titane. Les bas de caisse sont en fibre de carbone apparente, pour donner davantage de sportivité. Les feux avant ont été subtilement orientés pour rendre le regard de la bête encore plus agressif.

En option, les clients peuvent opter pour des jantes en magnésium dotées de cercles, afin d’améliorer le refroidissement et l’évacuation de l’air chaud. Les roues sont évidemment chaussées par Michelin, qui a développé des Pilot Sport Cup 2 R sur-mesure. Limitée à seulement 60 exemplaires, il faudra débourser près de 3 millions d’euros hors taxes pour l’acquérir. Côté motorisation, pas d’évolution par rapport à la Chiron « de série », toujours le W16 quadriturbo de 1 500 ch.

 

Cupra : place au premier modèle 100% made in Cupra

La récente marque sportivo-premium de Seat a profité de sa conférence de presse pour lever le voile sur le Formentor. Premier modèle entièrement développé par Cupra, le Formentor reprend un groupe motopropulseur proche de celui de son cousin Ateca : un 4 cylindres turbo 2,0 litres de 310 ch pour 400 Nm, couplé à une transmission intégrale et une boîte à double embrayage à 7 rapports. Un poil plus grand qu'un Cupra Ateca (4,45 mètres de long - 1,84 mètre de large - 1,51 mètre de haut), l'engin ibérique propose une variante hybride rechargeable de 245 chevaux. Ce dernier est motorisé par un 4 cylindres 1,5 litres de 150 chevaux, d'un petit moteur électrique, et de batteries de 13 kWh. Le même groupe motopropulseur que l’on retrouve dans la nouvelle Golf GTE, la Cupra Leon hybride, et la nouvelle Skoda Octavia RS hybride. D'ici quelques mois, Volkswagen (voire Skoda) devrait également dévoiler un modèle à la philosophie similaire. Premières livraisons prévues au dernier trimestre 2020.

 

GFG Style : Bandini Dora

D’ordinaire, Genève regorge de concepts-cars tous plus originaux les uns que les autres. Après avoir exposé sa dernière création lors du Festival Automobile International en février dernier, GFG Style devait profiter du GIMS pour dévoiler trois maquettes stylistiques, dont la Bandini Dora. La sportive électrique développerait quelque 543 chevaux transmis aux quatre roues motrices. Pour la conception, la part belle a été faite à aux matériaux légers, avec une utilisation intensive de carbone et un châssis en aluminium.

 

Koenigsegg : la Chiron 300+ en ligne de mire & une quatre places

Ce ne sont pas une, mais deux nouveautés que Koenigsegg a dévoilé cette après-midi. La première est une version encore plus radicale de la Jesko. Le constructeur suédois veut tout simplement partir chasser Bugatti sur ses terres. L’objectif est simple : décrocher le titre de voiture la plus rapide du monde, et détrôner la Chiron Super Sport 300+. Même si le record de la Bugatti n’est pas homologué par le Guinness Book des Records, la Française peut se vanter de le détenir depuis août dernier. Avec une vitesse de pointe de 490 km/h, la Bugatti avait anéanti la Koenigsegg Agera RS et ses 457 km/h. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et Bugatti a renoncé à prendre part à la chasse aux records. Sous sa carrosserie profilée retravaillée, l’auto conserve son V8 suralimenté de 1600 ch. De quoi partir à la chasse à la Chiron Super Sport 300+, et qui sait, peut-être passer la barre symbolique des 500 km/h ?

Mais ce n’est pas le clou du spectacle. Christian von Koenigsegg a terminé sa conférence en annonçant une dernière surprise, et non des moindres. Alors que l’on s’attendait à une « petite » Koenigsegg, c’est tout le contraire que le constructeur suédois a dévoilé : la Gemera. Troisième modèle de la gamme actuelle, la Gemera doit son nom à la mère de Christian, et signifie « donner plus ». Nom qui convient parfaitement à la berline puisque qu’elle casse tous les codes stylistiques de la marque. Propulsée par un 3 cylindres en ligne 2,0 Biturbo de 600 ch et deux moteurs électriques de 500 ch chacun, la bête développe la bagatelle de 1723 ch, et un couple ahurissant de 3 500 Nm ! Le moteur thermique s’occupe de faire fonctionner le train avant, tandis que les deux moteurs électriques s’occupent du postérieur.

La voiture peut au choix être branchée pour rouler sans un bruit et gagner en autonomie, ou être Flexfuel, comme sa grande sœur Jesko. Elle peut donc fonctionner au Superéthanol et aux biocarburants. Ainsi, la super-sportive peut rouler pendant un millier de kilomètres et présente un bilan neutre en CO2. Poids total de la bête : 1 880 kgs. Un bon moyen pour le PDG de la marque de mettre fin à la dépendance aux énergies fossiles, tout en conservant un moteur thermique. Grâce à son châssis entièrement en fibre de carbone, la Gemera serait à la fois stable comme un train sur l’Autobahn, et agile sur circuit. Le tout pouvant embarquer quatre personnes et quatre valises. Le prix et la date de commercialisation n’ont pas encore été annoncés.

Pour en savoir plus sur ce constructeur venu du nord, découvrez (ou redécouvrez) l'histoire de la marque, et visitez en exclusivité l'usine d'Ängelholm.

 

McLaren : la famille Super Series s’agrandie

Jusque-là, la gamme Super Series de McLaren comptait deux modèles, à savoir la 720S coupé et son homologue spider. Désormais, les clients pourront opter pour un troisième modèle, encore plus extrême : la 765LT. Après les 675LT et 600LT, McLaren dévoile sa nouvelle « longue queue », basée sur la 720S.

La dernière-née développe, comme son nom l’indique, la bagatelle de 765 ch et 800 Nm de couple, grâce à son V8 4.0l biturbo. Les performances de la 765LT sont évidemment démentielles, avec un 0 à 100 km/h expédié en 2,8 secondes, et un 0 à 200 km/h abattu en 7,2 secondes. La vitesse de pointe est quant à elle annoncée pour 330 km/h. Par rapport à une 720S de série, la version hardcore perd environ 80 kilos sur la balance, pour un total de 1229 kilos. Outre la structure en carbone chère à la marque, les ingénieurs de Woking ont réussi à grappiller des kilogrammes en retravaillant le système d'échappement. Ce dernier est désormais en titane, et a permis une économie de poids de 40% par rapport à un échappement en acier. Les surfaces vitrées ont aussi été amincies, voire même conçues en polycarbonate par endroits.

Deuxième « nouveauté » de McLaren : la GT Verdant Theme GT. Cet exemplaire unique réalisé par MSO (McLaren Special Operation) adopte un traitement spécifique en se parant d’une teinte verte dégradée et d’un intérieur tendu de cachemire.

Avec cette création très verdoyante, les designers de MSO ont souhaité « explorer de nouveaux horizons ». D'où cette livrée pour le moins originale composée de trois nuances de vert (Horsell Green, Arbor et Steppe Green). Le tout dans un dégradé allant de l’avant vers l’arrière. Un travail de peinture minutieux qui a nécessité pas moins de 430 heures ! La livrée est complétée par un liseré « Napier Green » réalisé à la main parcourant la carrosserie du véhicule et son splitter avant. Des étriers de freins de la même teinte complètent la panoplie esthétique.

L’habitacle n’est pas en reste, avec une profusion de cuirs couleurs « Dark Green », « Jet Black » et « Laurel Green ». Ces derniers contrastent avec des finitions en cachemire « Charcoal Green », visibles notamment sur le tunnel central, les portes, et la partie inférieure du tableau de bord. Une finition en cachemire que MSO développe depuis maintenant 18 mois, et qui figure parmi les options les plus exclusives disponibles. Une plaque commémorative dédicacée complète « l’œuvre ». Côté motorisation, rien n’a été touché. La GT développe toujours 620 ch grâce à son V8 4,0 litres biturbo.

 

Morgan : la Reine est morte, vive la Reine !

D’ici quelques semaines, c’est un morceau de l’histoire de l’automobile qui va disparaître. Produite depuis 1950, la Morgan Plus 4 tire sa révérence cette année. La doyenne du marché automobile va partir à la retraite, mais n’ayez crainte : la relève est déjà prête !

L'heure est aujourd’hui venue de passer le flambeau à sa descendante. Ne l’appelez plus Plus 4, mais… Plus Four, en toutes lettres ! L’artisan britannique dévoile en marge du Salon de Genève son tout nouveau modèle. Bien évidemment, les codes stylistiques qui ont fait la légende de Morgan sont conservés. Selon le constructeur, ce sont 97% de pièces qui sont nouvelles… sans que rien ne se voie. La belle anglaise conserve ses phares ronds cerclés de chrome, son imposante calandre, et ses feux arrière détachés de la carrosserie.

Un privilège dont ne profite pas le duo germano-nippon Z4 / Supra, équipé de la même mécanique. Côté 0 à 100 k/h, l’exercice est bouclé en 5,2 s (4,8 s pour l’ancien modèle). Alors qu’est ce qui change ? La principale évolution n’est pas visible. La Plus Four reprend la structure toute en aluminium inaugurée sur la Plus Six il y a quelques mois. La structure devrait être bien plus rigide que l’ancien châssis en acier. L’anglaise a pris de l’âge, mais a su contenir son embonpoint : 82 kgs de plus qu’auparavant, mais le constructeur annonce qu’elle ne devrait pas dépasser les 1009 kgs (-82 par rapport à une A110 Pure). Sous le capot, on retrouve le quatre cylindres 2,0l BMW fort de 258 ch et 400 Nm. Contrairement à sa grande sœur Plus Six, la Plus Four est disponible au choix en boîte manuelle à six rapports, ou en boîte automatique ZF à huit rapports.

 

Pininfarina : l’hommage à Battista

Il y a un an à peine, Pininfarina devenait un constructeur à part entière. Il aura fallu attendre 90 ans pour que le célèbre carrossier italien ne se décide à créer sa propre voiture. Présentée il y a quelques mois, les premiers exemplaires de l’hypercar électrique Battista devraient être livrés en fin d’année. Pour l’heure, Pininfarina nous gratifie d’une série ultra-limitée de son hypercar de 1 900 chevaux. 5 exemplaires à peine, qui prennent vie sous forme d’une édition Anniversario. L’engin se pare d’une livrée spécifique, un bleu profond sur fond de fibre de carbone du plus bel effet. L’aérodynamique a été revue afin de générer encore plus d’appui. Le diffuseur a été élargi, et des ailettes supplémentaires font leur apparition. Ces exemplaires s’incluent dans la production des 150 Battista. Le tarif vous fera autant frémir que ses performances. Le 0 à 100 km/h est bouclé en moins de 2 secondes. Pour acquérir cette série très spéciale (et aussi très chère), il vous faudra débourser quelques 2,6 millions d’euros. Hors taxes, et sans bonus écologique. Une paille !

 

Porsche : salon de l’auto rime avec turbo

Pour ses grands débuts sur la scène internationale, la nouvelle 992 Turbo fait abstraction de sa version « basique ». Seule la version S figure au programme du jour. Cette septième génération de Turbo hérite du moteur boxer de 3.8l de son prédécesseur. Mais la Flat-6 a été entièrement revu, et se voit affublé de deux turbocompresseurs à géométrie variable et de convertisseurs catalytiques modifiés. Toujours dotée de ses quatre roues motrices, la Turbo voit sa puissance encore augmenter : +70 ch par rapport à la précédente génération ! Le Flat-6 délivre désormais 650 ch, tandis que le couple maximal grimpe de 700 à 800 Nm. La 992 est équipée d’une boîte robotisée à huit rapports vitesses avec double embrayage. De quoi expédier l’exercice du 0 à 100 km/h en moins de 2,7 s, et atteindre une vitesse de pointe de plus de 330 km/h !

Niveau look, la Turbo n’évolue guère. On retrouve le traditionnel aileron amovible, toujours plus proéminent, et des ailes arrière élargies percées par deux ouïes pour alimenter le moteur en air frais. Côté bouclier arrière, Porsche propose deux types de sorties d’échappement : les quadruples ports carrés, ou alors le sport avec deux sorties ovales. À l’intérieur, il est possible d’opter pour une finition cuir bicolore. Quant aux sièges sport, il rappellent la première 911 Turbo, type 930.

La largeur totale de l’auto atteint désormais 1,90 m (sans les rétroviseurs). Un record pour une 911 ! Autre chiffre qui grimpe en flèche : le tarif. Comptez 221 135 euros pour la version coupé, et de 234 814 € pour rouler cheveux au vent !

 

To be continued... et mis à jour ;-)

 

Raphaël Crabos

 

 

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