02 mars 2020

Salon de Genève : tour d'horizon des nouveautés chez les généralistes

DS, Honda, Renault, Kia, Seat, Toyota, Volkswagen et autres ont profité de la semaine du Salon de Genève pour dévoiler leurs nouveautés.

 

S’il est un évènement que les passionnés d’automobiles attendent avec impatience chaque début année, c’est bien le Salon de Genève. La 90ème édition du Geneva International Motor Show devait ouvrir ses portes à la presse ce lundi (et mercredi au public). Devait, puisqu’il n’aura finalement pas lieu. Vendredi matin, à moins de trois jours de l’ouverture et alors que toutes les infrastructures étaient en passe d’être installées, le Conseil fédéral helvètique a annoncé l’interdiction de toutes manifestations de plus de 1 000 personnes. La Suisse, inquiète de la rapide propagation de l'épidémie de coronavirus chez ses voisins italiens, a préféré ne prendre aucun risque et a annulé le Salon de l'automobile de Genève, cuvée 2020.

Toute l'équipe de Road Story devait se rendre à Genève pour vous ramener quelques belles infos et photos. En l'abcence de salon, nous vous proposons une visite fantôme, comme s’il avait eu lieu. Une visite commentée avec la présentation des différents modèles sur fond de photos officielles. À noter que cette édition devait être marquée par un nombre toujours plus croissant d’absents. Les mauvais élèves cette année étaient : Nissan, Mitsubishi, Lamborghini, Ford, Mini, PSA (Peugeot, Citroën, Opel), SSangYong, Subaru, Tata, Jaguar, Land-Rover, Tesla et Volvo.

Premier tour d’horizon avec les constructeurs généralistes, en attendant les marques premium et de luxe :

 

Dacia : la révolution de l'électrique

Fidèle à sa réputation, la marque low-cost ambitionne de révolutionner l'automobile électrique. Place à une nouvelle ère de l'histoire du constructeur roumain avec la présentation de la Dacia Spring, un showcar préfigurant le premier modèle 100% électrique de la marque. Légère et compacte, la version de série de la Spring visera une autonomie de 200 km en cycle normalisé. Lancement prévu en 2021.

 

DS : le 4 et le 9 à l’honneur

La DS4 fait son grand retour cette année, tout d’abord sous la forme d'un show-car à Genève. Le précurseur des cross-coupés devrait être plus habitable et spacieux que son prédécesseur. Cette nouvelle génération reprendra la plateforme EMP2, commune au groupe PSA et développée pour les véhicules des segments C (compacts) et D (familiales).

Il y a également du neuf de commercialisé chez le constructeur français. Après deux crossovers (DS3 et DS7 Crossback), la jeune marque de PSA s’attaque au segment des berlines. Puisque seules les versions premiums se vendent, la remplaçante de la Citroën C5 passera naturellement par la branche DS, trois ans après la retraite de la C5. La longue DS9 (4,93m) aura de quoi se faire remarquer dans une gamme jusque-là exclusivement crossover. Elle reprend la plateforme EMP2 commune à sa cousine chinoise Peugeot 508L. L’esthétique a été particulièrement soignée, avec une grille de calandre géante, une profusion de chrome et des feux arrière en forme de losanges. À l’intérieur, la planche de bord reprend de nombreux éléments de la DS7 (écrans et commandes). Les matériaux sont particulièrement soignés, avec du cuir et de l’alcantara du sol au plafond. Les équipements high-tech de la DS7 sont également repris, comme la suspension pilotée avec caméra et le système Night vision avec caméra IR. Chez DS, on recycle pour faire du 9 avec du vieux.

La DS9 ne sera disponible qu’en version hybride rechargeable avec une boîte de vitesse automatique à 8 rapports. Côté puissance, deux versions seront proposées au lancement : 225 ch et 360 ch, avant l’arrivée d’une version intermédiaire de 250 ch. Commercialisation prévue au premier semestre pour le marché chinois et en fin d’année en Europe.

En dehors de ces deux modèles « de série », la branche luxueuse de Citroën devait présenter à Genève le concept Aero Sport Lounge. Un SUV futuriste fort de 680 ch, propulsé par un moteur électrique. Ce super-SUV de 5m de long est l’interprétation de ce que DS pourrait proposer s’il n’y avait pas de restrictions et d’homologations. L’aérodynamisme est maximisé grâce à une ligne de toit inclinée et des guidages d’air tout le long de la voiture. Les jantes de 23 pouces ont été spécialement conçues pour améliorer la circulation de l’air.

À l’intérieur, les sièges en satin de coton offre un confort optimal et les panneaux décoratifs en marqueterie de paille privilégient l’aspect luxueux. L’intérieur est épuré : les informations relatives à la conduite sont projetées sur le pare-brise, tandis que les autres fonctionnalités sont commandées par une intelligence artificielle avec reconnaissance vocale.

 

Fiat : la 500 s’électrifie

Annoncé comme un produit entièrement nouveau, cette 500 Elettrica vient s’ajouter à la gamme déjà prolifique de la serie 500 (500, 500C, 500X, 500L, 500XL).

 

Honda : la nouvelle ancienne Jazz

En retard sur ses deux concurrents Toyota et Nissan, Honda dévoile sa nouvelle Jazz hybride. La Jazz traine son profil de petit monospace, ringardisé depuis 15 ans par les SUV européens. Dans nos showrooms, la nouvelle passerait presque pour l'ancienne. La face avant démunie de calandre n’est pas très gracieuse, le profil n’est guère mieux, et l’arrière ressemblerait presque à un utilitaire.

La Jazz ne brille pas par son élégance, ni par son côté rock’n roll. Elle reste classique. Néanmoins, une version rehaussée baptisée Crosstar est proposée dès le lancement. Dans l’habitacle, ce n’est pas très fun non plus, avec une profusion de plastiques injectés (parfois recouverts de tissu, attention !) et de petits écrans. La plateforme originale avec le réservoir sous les sièges avant est reconduite.

5 versions de la Fit (= Jazz au Japon) seront proposées : Base, Home, Ness, Crosstar et Luxe. Remarquez la finition centrale, baptisée Ness. Pas de lien avec l’amphibien du loch écossais, mais un jeu de à la clé : Fit-Ness… Si même les constructeurs s’y mettent, que va-t-il nous rester !?

 

Hyundai : de la citadine à la sportive

Avec des volumes de ventes autour de 85 000 exemplaires par an en Europe, l’i20 sortante a réussi à devancer toutes ses concurrentes (sauf la Yaris made in France !). Un beau succès pour la petite asiatique. Longue de 4,04 mètres, la nouvelle i20 se muscle et gagne en charme. Les traits se tendent, la calandre s’agrandie, le toit change de couleur. Dans sa teinte rouge pétante de lancement, l’i20 semble déborder d’énergie. La planche de bord affiche maintenant deux écrans de 10,25 pouces, intégrés dans un habitacle des plus classiques. Disponible en 84, 100 et 120 ch.

Seconde voiture présentée par Hyundai, le concept-car Prophecy semble être une interprétation coréenne de la Porsche 911… en moins bien. Le futur de la marque passera par la case électrique. Cette interprétation de l’avenir du constructeur adopte un style élancé, en décalage complet avec ses productions actuelles. L’éclairage 100% LED et son profil semblent tout droit inspirés de la 911. Pas si étonnant quand on sait que Hyundai a développé la voiture en partenariat avec Rimac (également partenaire de Porsche).

 

Kia : le Sorento devient plus haut de gamme

Dans nos contrées, le Sorento devrait débarquer en fin d’année, uniquement en version hybride rechargeable pour éviter le lourd malus. Cette nouvelle génération tranche avec son prédécesseur. Finies les courbes : place à des traits acérés. À l’intérieur, les changements sont également radicaux. Deux larges écrans juxtaposés (12,3 pouces pour l’instrumentation et 10,25 pouces – tactile – pour le multimédia) font leur apparition. La boîte de vitesse automatique est pilotée via un cadran rotatif. Des équipements qui annoncent la couleur : le Sorento 2020 se veut plus haut de gamme que son ainé, avec une qualité de fabrication soignée. Les commandes des sièges avant chauffants et ventilés sont installées sur la console centrale pour un meilleur confort de conduite. Côté tarif, le prix de base devrait dépasser les 50 000 € ! L’éclairage d’ambiance autour des poignées de porte et la sellerie en cuir soulignent cette montée en gamme. Dans son communiqué, le constructeur coréen affirme que le Sorento est « le véhicule le plus high-tech que Kia ait jamais créé ». Wait and see.

 

Renault : comme un goût d’électrique

La marque au losange devait profiter du Salon de Genève pour dévoiler deux versions électriques de ses Twingo et Mégane. Renault dote sa citadine d’un moteur électrique de 60 kW (= 82 ch) et 160 Nm à l’arrière. Sur le plan technique, la Twingo Z.E. adopte la technologie de sa cousine Smart Forfour. Le tout avec une batterie un petit peu plus importante : les cellules lithium-ion ont une capacité de 22 kWh, contre 17,6 kWh pour l’allemande. L’autonomie est donnée pour 250 km en cycle urbain.

La recharge se fait par le biais d’un chargeur « Caméléon ». Ce dernier s’adapte à la prise ou à la borne. Dans l’habitacle, la Twingo survoltée offre un écran tactile de 7 pouces. Le sélecteur de « vitesse » permet d’opter pour les différents modes de conduite. Le volume de coffre et l’habitabilité n’évoluent pas par rapport à la version thermique. Et à part quelques lisérés bleus par-ci par-là, les badges Z.E., et le silence, difficile de faire la différence.

La Mégane passe quant à elle au poste de conduite numérique et à l’hybridation rechargeable avec l’E-Tech. Dès cet été, il sera possible d’opter pour une Mégane break hybride rechargeable. À l’occasion du restylage de sa Mégane, Renault ajoute une motorisation E-Tech Plug-in de 160 ch pour sa version break. Elle aura comme base un 4 cylindres 1.6l, couplé à deux moteurs électriques, et jumelés à une boîte multimode à crabots sans embrayage. Sa batterie de 9,3 kWh lui offrira une autonomie de 50 km en 100 % électrique. La berline devrait recevoir par la suite cette même hybridation.

Enfin, la gamme Mégane s’affiche avec une nouvelle finition. Exit la GT Line, place désormais à la R.S. Line. Pour paraitre plus sportive, la R.S. Line touche à la fois au design extérieur, et à l’habitacle. La Mégane R.S. n’est pas en reste. La plus sportive des Renault voit son moteur 1,8l turbo passer de 280 à 300 ch. Une puissance identique à la Mégane R.S. Trophy, mais cette dernière dispose d’un châssis Cup et d'un différentiel mécanique Torsen à glissement limité.

 

Seat : le quatrième Léon

Comme à l’accoutumée, la commercialisation d’une nouvelle Golf chez Volkswagen induit des répercussions dans le groupe VAG. Après la Skoda Octavia, c’est au tour de la Seat Léon de se dévoiler dans sa nouvelle robe. La quatrième génération de la berline compacte ibérique reprend les mêmes ingrédients que ses demi-sœurs, mais rajoute une pincée de poivre rouge. Cette nouvelle génération reprend le langage stylistique introduit sur le Tarraco, avec une face avant plus basse et des lignes plus épurées, améliorant ainsi l’aérodynamisme (+8 %). Une version break est également disponible dès sa commercialisation. Plus longue, plus basse et plus étroite que sa prédécesseur, cette nouvelle Léon gagne 5 cm en empattement. Différence dont bénéficient surtout les passagers arrière. Côté coffre, le volume de la version compacte est toujours de 380 litre. La Sportstourer gagne quant à elle 30 litres (617 au total).

Dans l’habitacle les changements restent minimes. Contrairement à sa cousine germanique, la Léon voit ses combinés numériques divisés avec l’affichage central du système d’infodivertissement. Au choix, deux écrans sont proposés : un de 8,25 pouces, et un autre de 10,25. Situé au-dessus de la console centrale, le module multimédia a été légèrement tourné vers le conducteur et regroupe les derniers gadgets à la mode (notamment la reconnaissance vocale). Le levier de vitesse compact de la transmission DSG devient une option, et utilise la technologie by-wire.

Cette nouvelle génération repose sur une évolution de la plateforme MQB de la Léon III. Concernant les versions plus puissantes, leur essieu de torsion arrière est remplacé par une construction à bras multiples. Celle-ci peut aussi être en combinaison avec la suspension adaptative DCC. Trois modes de conduite sont proposés par la berline compacte espagnole (Normal, Eco et Sport) pour quatre niveaux de finition (Reference, Style, Xcellence et FR), et cinq moteurs (Essence, Diesel et GNC – gaz naturel). Des versions hybrides inédites viennent s’ajouter à l’offre, avec un choix entre la microhybridation eTSI et l’hybride rechargeable eHybrid (avec une autonomie électrique de 60 km).

 

Škoda : le Kamiq Scoutline, pour aller chasser le Yéti

Le Salon de Genève était l’occasion pour le constructeur tchèque de présenter le Kamiq Scoutline. Nouvelle version plus que nouveau modèle, la finition Scoutline transforme le SUV en baroudeur. L’extérieur se distingue par des éléments argentés, dont des protections avant et arrière placés sous la caisse, des arches de roue noires et des jantes en 17 ou 18 pouces. Dans l’habitacle, l’acheteur pourra opter entre différentes finitions, allant de l’effet frêne à l’aluminium brossé. Le pédalier est quant à lui en aluminium, les sièges en tissu ThermoFlux respirant et en microfibre Suedia. Le volant, le frein à main et le levier de vitesse se parent de cuir. Sous le capot, le constructeur annonce trois motorisations essence, une Diesel et une au gaz naturel. Le tout dans une palette de puissance allant de 90 ch à 150 ch.

Pour la première fois, un modèle hybride rechargeable vient compléter la famille RS. La nouvelle Octavia RS se dote d'un moteur essence 1,4l TSI et d'un moteur électrique de 85 kW, délivrant une puissance combinée de 245 ch. Côté stylistique, la version RS se pare d'éléments spécifiques noirs, permettant de reconnaître au premier coup d'oeil le modèle sportif du best-seller de Škoda.

 

Toyota : le programme s’annonçait bien

Les nouveautés ne devaient pas manquer pour cette édition chez le constructeur nippon. La quatrième génération de Yaris (dévoilée depuis plusieurs mois déjà) arrivera en concessions dès juin. Toyota n’a pas lésiné sur les moyens pour renouveler sa citadine : un tout nouveau moteur et une plateforme inédite. Cette quatrième génération se dote d'un inédit 3 cylindres essence de 1,5l, associé à un moteur électrique et à une batterie lithium-ion. La citadine se révèle plus puissante (114 ch au lieu de 100 ch), mais aussi plus sobre que sa devancière. Côté design, on aime ou on déteste. La Yaris se dévergonde, avec des lignes tendues. Dans l’habitacle, c’est nettement plus standard. On note l’apparition d’un vrai affichage tête haute sur le pare-brise.

Autre pseudo-nouveauté : la version bodybuildée de la citadine nippone. Nom de code : Yaris GR (pour Gazoo Racing = Renault Sport). Développée pour l’homologation en WRC, la super-Yaris rappellera de bons souvenirs aux amateurs d’Escort Cosworth, de Lancer Evo ou de Subaru Impreza des années 90. Résultat : un 3 cylindres 1,6l turbo développant 261 ch, une transmission intégrale à répartition de couple variable, et des éléments légers (toit carbone, ailes, capot, hayon en alu) pour rester sous les 1 300 kilos.

Le Toyota RAV4 a trouvé un remplaçant avec le B-SUV. Basé sur la plateforme de la nouvelle Yaris, il viendra se positionner directement face aux Captur, Juke, 2008 et autre T-Cross. Le petit frère du C-HR devrait être commercialisé avec un 3 cylindres essence de 1,5l, couplé à un moteur électrique. Le petit SUV disposera, en outre, d'une transmission intégrale AWD-i, une technologie proposée au Japon sur la nouvelle Yaris. Comprenez par-là un second moteur électrique, implanté sur l'essieu arrière, qui animera les roues postérieures. La version entrée de gamme devrait en être dépourvue afin de contenir le prix d'appel.

 

Volkswagen : la Golf enfile son jogging

Chez le constructeur teuton, les bonnes choses arrivent par trois. Volkswagen devait profiter du salon pour dévoiler les variantes sportives de sa nouvelle Golf. Ce n’est pas une nouveauté, ces versions reposent sur la huitième génération de Golf, présentée à l’automne dernier.

GTI : la Golf se voit une nouvelle fois affublée des trois lettres mythiques. Sous le capot, la marque reste fidèle au moteur 2,0l essence de la précédente génération. Le bloc TSI développe une puissance de 245 ch, pour un couple maximal de 370 Nm. Le pilote enverra la puissance aux roues avant grâce à une boîte manuelle à 6 rapports, ou une transmission robotisée à 7 rapports. La GTI exécute l’exercice du 0 à 100 km/h en 6,3 secondes, pour une vitesse de pointe limitée électroniquement à 250 km/h.

GTD : cette variante diesel adopte un bloc 2,0l TDI, délivrant 200 ch et 400 Nm de couple. Seule la transmission DSG à 7 rapports et double embrayage est proposée pour le moment. Le moteur fait appel à la technologie « Twin Dose Selective Catalytic Reduction » avec une double injection d’Ad-blue, devant faire du TDI l’un des moteurs diesel les plus propres de l’histoire.

GTE : la version plug-in hybride de la Golf est également de retour, avec cette fois-ci une puissance identique à celle de la GTI, et un couple aussi généreux que la GTD. Côté transmission, Volkswagen a opté pour la boîte robotisée DSG à double embrayage et 6 rapports.

D’un point de vue esthétique, les principaux changements se font au niveau du bouclier avant et des phares, avec des ouïes de refroidissement spécifiques et un nouvel éclairage LED. Les jantes plus larges (17 pouces), les jupes latérales et le spoiler s’accompagnent d’une suspension sport surbaissée, réduisant la garde au sol de 1,5 centimètre. À l’arrière, la GTI se pare de deux embouts d’échappement simples, logés de part et d’autre du diffuseur. La GTD opte pour sa part de doubles embouts. Pour la GTE, ils sont cachés sous le bouclier arrière…

Autre nouveauté attendue cette année chez le constructeur teuton, un modèle électrique. Le concept-car ID.Crozz prend vie sous la forme d'un véhicule de série. Baptisé ID.4 devrait débarquer cette année sur nos routes. Avec un aérodynamisme et une efficacité énergétique travaillés pour augmenter l'autonomie, le constructeur promet jusqu'à 500 kms de roulage. Volkswagen espère s'attaquer au marché mondial avec son véhicule électrique. L'ID.4 sera produit et vendu en Europe, en Chine, et aux Etats-Unis.

 

To be continued... et mis à jour ;-)

 

Crabos Raphaël

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