ALFA 33 : VENISE ? L’IDEAL POUR UN ESSAI AUTO !

Si l’on vous dit Venise vous pensez Grand Canal, Lido, gondoles et Place Saint Marc. L’idée d’un essai automobile ne vous saute pas tout de suite aux yeux, pas vrai ? Eh bien c’est pourtant l’idée qu’Alfa Romeo a sortie de son chapeau magique, nous emmener à Venise pour y essayer la 33. La présentation internationale ayant déjà été faite, il s’agissait simplement de présenter la berline aux journalistes Français, Alfa a trouvé que c’était une occasion en or de (re)faire parler de celle qui venait de succéder à l’Alfasud, d’autant que c’était un modèle important pour la firme de Milan. 

Je vous raconte cela en vidéo et en podcast à la fin de cet article.

Pour couronner le tout, on était invités en couple, oui oui avec Madame deux jours à Venise, dans la ville des amoureux. Elle est pas belle la vie ? Là, vous allez dire qu’essayer des autos c’est un métier magique, mais je vous arrête tout de suite : on essaie aussi des Corsa Diesel et des Dacia à Montlhéry sous la pluie. Non mais ....

Quand je suis rentrée à la maison et que j’ai dit au monsieur qui partageait ma vie : « on part à Venise » j’ai été plutôt bien accueillie, je dois le reconnaître. Y a des petits moments comme ça, où on arrive à ménager son petit effet avec une seule phrase bien appliquée…. Et faut savoir en profiter.

Je n’ai pas de souvenir particulier du vol et l’histoire remonte aux calendes grecques, aussi dirais-je qu’on a pris un vol commercial. L’essentiel c’était Venise, vous le comprendrez facilement. L’arrivée dans la ville des Doges s’est faite en deux temps, d’abord un bus qui nous a emmenés jusqu’au débarcadère et ensuite une vedette rapide pour traverser la lagune et nous déposer à notre hôtel sur le lido. On peut rêver pire. 

L’hôtel du Lido est une beauté, comme tout le reste de la ville d’ailleurs mais, côté merveilles, nous n’étions pas au bout de nos découvertes. A partir de là, ces deux jours n’ont été qu’une succession de béatitudes. Un premier dîner au Lido, sur la terrasse, avec vue à couper le souffle sur Venise enluminée… que dire de plus ? 

Le lendemain, quartier libre dans la ville avec promenades en gondole organisées par Alfa Romeo. Pour une fois, nous avons eu tout le loisir de flâner à pied, de la Place Saint Marc aux ruelles côtoyant le Pont des Soupirs, de traîner chez les souffleurs de verre, dans les échoppes de souvenirs, les églises bien cachées et d’admirer la ville au milieu des touristes. 

A l’époque, ils étaient déjà nombreux mais sans doute moins qu’aujourd’hui et, ma foi, nous n’avons pas boudé notre plaisir. Un seul impératif nous avait été fixé : être de retour à 19 heures, l’heure de partir pour un dîner dans un palais vénitien. 

On nous avait précisé de porter une tenue habillée, et pour cause. Lorsque le Riva nous  déposa au débarcadère du palais entièrement éclairé aux bougies, nous y fûmes accueillis par des hôtes en costume du XVIIe siècle, façon Casanova. Ils nous conduisirent à un petit salon où était prévu un concert de musique de chambre avec musiciens en costume d’époque, eux aussi. Un véritable régal ! Suivit un dîner aux chandelles dans des petites salles au décor suranné, servi par des laquais en bas de soie blancs et pourpoint bleu, la classe absolue.

Retour en Riva par la lagune… dans la belle nuit de Venise.

Je n’ai que des souvenirs épars de la dernière journée, mais je me rappelle de la conférence de presse de deux heures et demie (!), dans un immense auditorium, sur Alfa Romeo et les ambitions de la 33 sur le marché des berlines compactes. Une conférence interminable et assez soporifique je dois dire, pendant laquelle ces dames (plus mon monsieur) ont été pris en charge, de leur côté, pour une visite guidée des îles de la lagune. Pour finir, nous avons visité tous ensemble le palais des Doges en gondole, tout en nous demandant quand on allait bien pouvoir essayer cette Alfa 33 qui jouait les Arlésiennes. Jusqu’ici j’avais pas vu beaucoup de routes… 

Ce serait méconnaître nos ingénieux Milanais. Alors qu’on était à deux doigts de penser qu’on ne monterait jamais dans cette 33, mauvais esprits que nous sommes, sur le chemin du retour ils nous ont emmenés non loin de l’aéroport, dans une sorte de grand parking où nous attendaient sagement une trentaine de petites Alfa rouges. Ils avaient même réussi à concocter un ersatz de parcours, oh pas bien long, on était à Venise faut pas l’oublier, mais juste assez pour qu’on ait l’occasion de passer toutes les vitesses, même la 5. L’essai en question s’est déroulé sur une demi-heure c’est dire le peu que l’on a roulé. Comme l’a fait remarquer avec esprit l’un de mes confrères, « on a fait 33 km en 33 mn dans l’Alfa 33 ».

Mais au final, toute la presse auto a été unanime : l’Alfa 33 était une sacrée bagnole ! A quoi tiennent les choses quand même….

En tous cas, je dois reconnaître que, si j’ai oublié bien des voitures que j’ai eu l’occasion d’essayer, cette Alfa est restée ancrée dans ma mémoire. Allez donc savoir pourquoi….

Tintin

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