Tout peut arriver avec une Lotus Elise, surtout quand on l’achète à distance en UK. Voici donc deux histoires d'achats de Lotus Elise.

Retrouvez le podcast audio de cet article à la fin de cette page

Pour la première histoire, je trouve une auto chez un professionnel qui doit faire une peinture complète de la carrosserie, la peinture des jantes et refaire la distribution avant que je ne vienne la récupérer. Donc c’est décidé, nous montons en Angleterre avec mon pote Éric et nous rejoignons Jonathan qui fait ses études là-bas. 

La veille de récupérer l’auto, plus de réponses de notre animal de vendeur. Finalement il nous annonce même ne pas pouvoir nous voir et que l'on doit récupérer l'auto directement auprès de son carrossier... Arrivés sur place, la distribution n'est pas faite, un détail pour une voiture dont la distribution a.... 7 ans. Après une demi-heure de mensonge, pipo et foutage de g… , nous repartons avec l’auto mais sans la distribution faite mais que j'ai bien payé.

Nous devons faire le plein pour rentrer à Cambridge notre port d’attache et comme d’habitude, le réservoir est vide. Pour nous remonter le moral, nous en profitons pour faire la fête le soir à Cambridge. Mais le lendemain matin, la tête un peu en vrac il faut bien gérer le problème de la distribution.

Heureusement Jonathan avait identifié un garagiste indépendant capable de faire la distribution de la Lotus à proximité. Passage éclair, accueil sympa et possibilité de faire la distribution le lendemain.

La distribution est en effet faite dans la journée pour un prix très raisonnable (260 pounds) : courroie, tendeur et courroie accessoire. Nous repartons à 17H pour attraper notre ferry de 21H15. 

Les deux vitres latérales se baladent, celle de l'arrière est décollée, c'est un peu le royaume des courant d’air, cela aura l'avantage de nous tenir éveillés. Éric, mon copilote, arrive à s'endormir je ne sais comment. Enfin si, depuis trois jours nous tournons à 5 heures de sommeil par jour, ça tire un peu sur les moustaches !! La petite Elise dodeline du cul après chaque compression abordée un peu vite (enfin normal quoi). Il est grand temps pour nous de lui mettre des amortisseurs Bilstein ou Koni tout neuf. Un dernier effort jusque Paris où nous arrivons à 26H30 (je sais ça fait Paris dernière) mais j'aime bien !!) Rien de mieux que faire un trajet comme celui-ci pour sentir la voiture et voir tous les petits défauts à corriger avant la revente. Je vois aussi toutes les différences de comportement suivant les montes pneumatiques, l’état des trains roulants, la préparation moteur. Vive l'Angleterre quand elle savait faire des autos super fun. 

Au final cette auto à la peinture magnifique sera convertie en conduite à gauche par nos soins. A l’époque il y avant même un « kit « complet pour faire cette modification en UK.

Comme il faut changer la crémaillère pour changer de côté, nous en avons profité pour refaire intégralement les triangles avant (rotules et peinture) plus les amortisseurs. Tant qu’à faire, le train arrière y passe aussi, toutes les rotules et les amortisseurs.  Nous avions mis le cuir intérieur rouge que j’avais fait au départ pour M88STO.

J’en profite pour remplacer toute la visserie par des modèles en inox, en particulier celle du fond plat. La remise en état passe aussi par le démontage et la réfection de tout le bloc chauffage, le nettoyage / brossage du sol intérieur avec une peinture de finition adéquoite. Elle sera revendue une misère à la lumière de tout le boulot fourni par moi et mes gars.

Il me faut reparler d'une deuxième Lotus Elise, la première que je n’ai pas ramené moi-même mais dont j’avais confié le rapatriement à Jonathan. Je l’ai déjà évoqué par son immatriculation : M888STO. Une des rares immatriculation dont je me souvienne. L’auto avait été découverte dans un site d’annonce, le vendeur assurait qu’il la vendait car il ne l’utilisait pas, elle n'avait qu'un problème de batterie à plat. Cela commence par un voyage en train jusqu’au fin fond de l’Angleterre pour arriver en fin de journée car le coco est supposé travailler sur le lieu de la vente. La voiture est branchée (ce n’est pas un coupé Tesla pourtant) avec la batterie en charge.

Elle est noir intérieur noir, avec 4 Yokohama, surbaissée, des coquilles de phare, beaucoup de kilomètres (presque 120 000 miles) mais à part ses rotules de train un peu fatiguées elle restera de toutes les Lotus que j’ai eu celle que j’ai préféré. Donc voici Jonathan parti sur les routes. Après une centaine de kilomètres, tout s’éteins, plus de batterie, Alternateur out, au milieu de nulle part. Avec pas non plus beaucoup de batterie côté téléphone de Jonathan : chaud pour m’appeler et appeler l’assistance. Et en attendant l’assistance, surprise !!!  Phares dans les yeux, gyrophare, le Jonathan manque de se faire allumer par un policier en Skoda qui s’étonne de trouver dans le noir, au bord de la route, un Frenchie en panne tout feux éteints.

Donc dépannage et transfert dans la bourgade du coin et dépôt devant le seul petit garage de la bourgade. A la première heure, le lendemain matin, visite et accueil bien sympa : le garage commande la pièce, la recoit dans la matinée et l’alternateur sera monté dans la foulée. Ce qui a été dit sera fait : juste énorme et pas à envisager en France. 

Le reste du retour sera comparativement une balade, l’auto est top. Je l’utiliserai comme une Daily pendant presque un an, elle servira même à transporter de l’enduis pendant mes travaux. Je la revendrais avec regret à un « con » c’est rare que je pense cela mais il réussira à tomber en panne et à la casser en 3 mois d’utilisation tout en me faisant chier car bien sur tout était de ma faute. Comme dirais mon ami Arnaud, vendeur d’autos haut de gamme. : « des fois il faut savoir ne pas vendre une auto «  Ça réduit les problèmes. 

François Bouet 

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