Lancer un nouveau modèle sur le marché implique certaines précautions. Au premier rang desquelles, s’assurer de la fiabilité de l’engin. Quand on voit certains bilans fiabilité, on se demande si les constructeurs ont vraiment essayé la voiture un jour. Une chose qu’on ne pourra pas reprocher à Porsche, qui a une manière très particulière de tester ses futurs modèles. 

GT3 ou pas, elle doit se montrer fiable 

Si on se doutait bien que les Porsche de la gamme étaient testées sous toutes les coutures avant de rejoindre les show rooms, on sait désormais comment sont traités les prototypes de GT3. Une voiture à part dans la gamme puisque cette nouvelle génération reçoit un 6 cylindres à plat de 4.0 litres de 502 chevaux! Mais surtout, cette 911 est une des voitures les plus rapides sur le plus sélectif circuit du monde, au Nürburgring, en Allemagne. Pour ceux qui pensent que la nouvelle génération n’est qu’une photocopie de l’ancienne, sachez tout de même qu’elle prend 12 secondes de moins que l’ancienne sur un tour. Mais c’est d’un autre circuit dont on va vous parler aujourd’hui. 

Nardo, enfer pour les mécaniques 

En effet, pour tester une voiture avec ces performances, il faut un circuit spécial. C’est à Nardo en Italie que l’on trouve la piste idéale. La Pista di prova di Nardò della Fiat a été construite en 1975 et est dédiée aux essais automobiles. Racheté en 2012 par Porsche Engineering, c’est le passage obligé pour toute Porsche qui se respecte. Le circuit est principalement constitué d'un anneau de vitesse circulaire de 4 km de diamètre et 12,5 km de circonférence. Le banking » des pistes pour voitures et motos permet de rouler jusqu'à 240 km/h sans avoir besoin de tourner le volant du véhicule. L’endroit idéal pour rouler très vite. 

A fond, genre tout le temps 

Porsche a donc transporté des prototypes de GT3  sur le circuit de Nardo et a demandé aux pilotes une chose simple : faire 5000 kilomètres à une moyenne de 300 km/h. Évidemment, interdiction de s’arrêter pour autre chose que pour faire le plein de carburant. On oublie les pauses pipi ou les mecs qui aiment flâner dans les rayons sandwichs des stations d’autoroute. L’objectif était évidemment de soumettre l’ensemble des composants à une contrainte maximale. Pour corser le tout, les pilotes se sont permis quelques pointes à la vitesse maximale de 317 km/h. Faut bien se détendre. 

Nicolas Laperruque 

Source : RPMWeb.ca