30 avril 2021

MOBTRIP DES PIRATES : Préparation et première balade à Honfleur

Louis c’est un fou. Un doux dingue de tout ce qui roule, spécialité les deux roues. A son actif il a plusieurs Paris-Amsterdam à vélo, dont un réalisé en 3 jours, un Copenhague-Paris toujours à vélo, mais aussi de nombreuses courses de MX, enduro et Flat Track, dont une saison en championnat de France où il n’a pas été ridicule malgré le manque de moyens et de matériel face à des équipes structurées, ainsi que de nombreuses courses en motocross vintage, comme l’enduro du Touquet ou le Moreau Memorial. Avec ses frères et avec ses potes, son truc à lui c’est d’aller chercher des défis à relever et de s’embarquer pour des expéditions improbables où la mécanique compte, bien sûr, mais l’humain aussi.  Son truc à Lolo c’est de se dépasser, d’aller plus loin et de repousser les limites du faisable, encore et toujours. Ce boost d’adrénaline, c’est ça qui le fait avancer. 

 

 

Tout naturellement il s’est trouvé des potes aussi frapadingues que lui, les chats n’attirent pas les chiens. Marlon, Eddy et Alexis, des garçons bien propres sur eux, mais avec ce petit truc en plus qui en fait des déjantés, aussi fous-furieux que lui. La petite bande se retrouve régulièrement dans l’atelier et ça bricole sec, au son d’un bon vieux rock’n roll et en descendant quelques bières. Ainsi, ils sont capables de refaire à l’identique « sortie d’usine » une Yamaha 1986 sur la base de deux ou trois motos que d’aucuns qualifieraient d’épaves, récupérées sur le Bon Coin. Avec trois ils en refont une comme il faut et le reste, c’est pour les pièces ou pour un amateur éclairé à qui ils refilent les pièces qui restent. Après, il ne reste plus qu’à s’aligner au départ d’un cross vintage, avec les fringues d’époque qui vont bien mais, de ce côté-là, Lolo a du stock !

 

 

Le blême c’est que la pandémie est arrivée. Tous ces joyeux lurons bossent dans le milieu de la restauration ou des services et, depuis ce fichu confinement, ça va faire un an que plus personne n’a de boulot, c’est moche. Du coup, les séances de mécanique ont repris d’arrache-pied. Cette année, ils se sont lancés dans un truc hyper à la mode, la mob. Tous les Youngtimers se sont mis à rouler en mob avec une préférence pour les plus décalées, et la bande à Lolo a découvert une pépite, la Yamaha Hopper QT50 baptisée en France MBK CT 50. Un engin perché sur des roues de 14 pouces avec gros phare,  clignotants king size empruntés au Chapy, deux porte-bagages dont un panier avant, et un faux air de vélo pliable, bref un look rétro au possible. Le tout motorisé par le 50 cc à graissage séparé du PW qui démarre au kick et non aux pédales comme la plupart des cyclos 50 cc. La mob chicos. On vous en dit un peu plus sur cet engin dans un article à part, en tous cas c’est une mob pas comme les autres qui se différencie franchement des autres deux roues sans permis. La bande s’est mise à retaper des CT 50/QT 50 récupérées un peu partout. Les expéditions se sont multipliées dans toute la France pour en ramener des lots en plus ou moins bon état et, rapidement, le garage a été envahi de Hoppers (la sauterelle, le nom qu’elle porte aux States), des rouges et des jaunes, des roulantes et des quasi épaves… des sauterelles comme s’il en pleuvait. Rapidement elles ont retrouvé leur fraîcheur et la bande s’est mise à se déplacer en mob multicolore, en plein confinement c’est l’idéal.

       

C’est alors qu’une idée a germé dans leurs cerveaux dérangés : et si on traversait la France en Hopper ? Bah oui mais c’est l’hiver. Justement, ça sera plus rigolo. Si tu le dis… banco. Il est décidé de quitter la région parisienne et d’aller rendre une visite surprise à l’ami Joss qui habite en Bordelais, dans l’estuaire de la Gironde, en voilà un qui va être surpris.

En guise de test, une première virée est organisée à Honfleur la première semaine de février, histoire de tester le matériel. On ne peut pas dire qu’il fasse particulièrement chaud mais bon, on a le moral, on s’équipe façon polaire et la bande des quatre s’élance de Saint Leu la Forêt un matin à la fine pointe de l’aube, direction la Normandie. Impossible de prendre les grands axes avec un 50 cc qui plafonne à 50 km/h, il faut emprunter les départementales et le réseau des petites routes secondaires. Pour cela, il faut s’aider du GPS et faire des étapes de moins de 100 km d’un point à l’autre, ça tombe bien le Hopper ne dispose que d’une autonomie de 90 km avec son réservoir riquiqui de 2,2 litres pour une conso de presque 3 litres aux 100, on ravitaille donc souvent et on organise les tronçons de parcours en fonction. Hélas, sur le réseau secondaire pas une seule station-service, cela oblige les compères à effectuer des détours importants, pour trouver des pompes en carburant. Par sécurité ils ont donc emporté chacun un bidon de mélange qui leur est d’un grand secours. Mais vous allez me dire : pourquoi un bidon de mélange puisque la mob a un graissage séparé ? Tout le secret est là, pour améliorer la fiabilité et ne pas risquer la casse moteur, les loustics roulent à 4% de mélange, soit 2% apportés par le graissage séparé et 2% de leur mélange ! Futés non ?

 

La route est longue quand le compteur est bloqué sur 45 km/h et le froid se fait plus vif au fil des kilomètres. « On aurait dû faire ça en été » plaisante Marlon, le visage bleui par le froid. « Tkt on recommencera aux beaux jours, on ira en Italie » lui répondent Eddy, Alexis et Louis morts de rire. 

Enfin voici la mer, il était temps il va bientôt faire nuit on est à une heure du couvre-feu. L’arrivée dans Honfleur ne manque pas de piquant, les passants se retournent sur ces zombies emmitouflés sur leurs drôles d’engins pétaradants. Une fois de plus, la bande des quatre vérifie le capital sympathie de cette mob pas comme les autres, partout où ils se sont arrêtés ils ont provoqué des attroupements et des questions bienveillantes de la part des autochtones. Vite un hôtel et une chambre pour quatre : ce soir ce sera la colonie de vacances, rigolade entre potes, bières et   popote chauffée au camping-gaz (Marlon est sacrément équipé !) et plus si affinités. 

 

Le retour se fera le lendemain sans rien à signaler, côté mécanique tout fonctionne à la perfection, simple formalité qui valide la solidité de la Sauterelle. 

la suite là, avec la descente à Bordeaux 

Tintin

 

 

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