Avec sa teinte tout droit venue des 90's elle tape dans l'oeil au premier regard (l'éclairage full LEd lui va si bien),  avec sa ligne taillée à la serpe, son regard hypnotique et sa taille de guêpe elle semble vouloir nous hypnotiser. Une moto superbe, que l'on contemple plus qu"on ne la regarde. Elle avait pointé le bout de son nez à l'EICMA 2018 sous la forme d'un proto finalement très proche. L'aérodynamisme est soignée en témoigne le carénahe complexe, son poids plume de 169 kilos à sec est la promesse de belles performances si le reste suit, et effectivement le moteur fait plus que suivre, il transpire l'arsouille, le chrono et pourquoi pas le tourisme puisque l'Aprilia sait se montrer confortable. 

 L'italienne reçoit un bicylindre en ligne tout neuf issu du 4 cylindres en V de la RSV4 1100. ce moteur est compact et puissant, il dispose de 100 chevaux ce qui est particulérement bien quand les autres cylindrées moyennes plafonnent autour de 80 chevaux. Homologué Euro5, ce bloc aura aussi droit à une version compatible A2.

La recette est simple, Aprilia a choisi un calage à 270°, afin d'obtenir le caractère d'un V-twin et plus de sensations moteur. Niveau électronique on retrouve un accélérateur Ride-by-Wire, d'une centrale inertielle à 6 axes et du pack APRC à fort contenu. On trouve donc le contrôle de traction ATC, le contrôle de wheeling AWC, la gestion du frein moteur AEB, un shifter Up&Down AQS, un régulateur de vitesse ACC et plusieurs cartographies d'injection réunies sous le label AEM.
Les modes de conduites :
- Dynamic, pour le sport
- Commute, pour le quotidien,
- Individuel, entiérement paramétrable
- Challenge, un premier mode pour le circuit
- Time Attack, un second mode circuit pour les pilotes les plus expérimentés 

Ces modes sont accessibles via des commandes au guidon et un écran TFT couleur. Celui-ci dispose de deux modes d'affichage (Strada ou Pista) avec rétro-éclairage automatique. 

Pour tirer profit de ce magnifique moteur Aprilia connait la recette, le cadre en aluminium, compact utilise le moteur comme élément porteur. Le train avant est confié à une fourche inversée Kayaba de 41 mm réglable, équipée par des étriers de frein Brembo radiaux à 4 pistons. Les disques sont de 320 mm.

Au guidon

Une fois installé sur la selle de 820 mm on se rend compte de la finesse de l'engin et du poids contenu. La manoeuvre pour la sortir d'un stationnement est une rigolade et la selle permet de bien se positionner en cas de sport. Avec mon 1,78 m elle semble avoir été déssinée pour moi tant je me sens à l'aise à son guidon. Les demi-bracelets ne plongent pas trop bas et la forme de réservoir permet de trouver sa place en cas d'arsouille. 

Une fois le démarreur lancé un léger coup de gaz suffit à mettre en mouvement l'Aprilia, pas besoin d'un gros coup de gaz comme sur d'autres  italiennes, sous peine de câler. La position de conduite sportive mais pas trop me fait penser à la Ducati Supersport. Dès le premier tour de roues on comprend que le moteur est fabuleux et que c'est un vélo, le genre d'engin que tu rêves d'essayer à longueur d'année en vain. je suis surpris pas la facilité de prise en main et l'excellente position de conduite qui me donne des envies de roadtrip malgré le temps mausssade et le couvre-feu castrateur. On voit rapidement les capacités sportives de l'Aprilia mais elle en promet bien plus et ça je ne l'avais pas vu arriver. 

Le twin Italien est bien souple, il accepte de repartir à 3 000 trs/min en 5ème sans à coup notable. Il ne vous bouscule pas violemment mais reprend tout le temps sans broncher. Avec son système Ride by wire l'accélérateur tire court, et permet d'évoluer facilement même en ville. Moteur vif et poids plume une recette simple mais efficace. 

Sur  route, le moteur dévoile  son excellent potentiel, il monte en régime facilement et se montre clairement plus sportif que la concurennce. Le shifter permet un passsage de vitesse éclair et précis. Décidément elle semble faite pour moi, du sport mais pas trop, une touche de confort, une ligne à couper le souffle et un moteur rageur qui pousse fort, très fort après 7500 trs/min. Je regrette de n'avoir le temps de mener cette Aprilia sur les petites routes de montagne de mes Vosges natales pour en tirer encore plus. 

Verdict

Malgré un essai trop court il est clair qu'Aprilia a frappé fort avec cette moto exploitable, pas du tout exclusive au look ravageur. On trouve rapidement ses marques au guidon de la RS 660 et on profite facilement de son moteur rageur. Espérons que l'on retrouve ce 659 cm3 dans un roadster d'ici peu...

Mes - 

Embrayage ferme

Menu

Mes + 

Moteur

Partie-cycle

Look

Poids

Prise en main

Aprilia RS 600 11 050 €

Quelques images : 

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